Observation de l’inflation et de la croissance à l’international au 1er trimestre 2025

Voici une visualisation simple de l’inflation et de la croissance du PIB dans plusieurs pays en 2025. Elle permet de dégager quelques tendances assez nettes.

On commence fort avec le Nigeria, qui explose tous les compteurs : une inflation énorme de 24 %, mais aussi une croissance assez solide. Le pays semble traverser une période de forte tension sur les prix, tout en maintenant une dynamique économique robuste.

À l’opposé, on remarque que l’Europe reste plutôt sage. La France, l’Allemagne et l’Italie affichent une inflation modérée et une croissance plutôt molle. Rien de spectaculaire, ni dans un sens ni dans l’autre : une forme de stabilité, mais sans véritable élan.

Un peu plus à l’ouest, le Royaume-Uni et les États-Unis s’en sortent avec un certain équilibre. Ils réussissent à maintenir une inflation contenue tout en soutenant un rythme de croissance respectable, ce qui les place dans une position assez enviable dans ce contexte global.

De son côté, la Chine confirme son rôle de locomotive asiatique. Elle affiche une croissance dynamique, avec une inflation bien contenue – un cocktail qui inspire la confiance, malgré les tensions internationales.

Enfin, il est intéressant de noter que le Sri Lanka semble amorcer une reprise. Son inflation est même passée en territoire négatif, ce qui peut signaler une déflation temporaire. Ce phénomène mérite d’être suivi de près, car il peut aussi bien annoncer une sortie de crise qu’un risque de stagnation.

Petit zoom sur la France

📉 La situation économique de la France en 2025 : entre retenue et incertitudes

📊 Les chiffres en résumé :

•  Inflation : environ 2,6 %

•  Croissance du PIB : autour de 0,4 %

À première vue, ces chiffres peuvent sembler rassurants, surtout du côté de l’inflation qui revient doucement vers la fameuse cible des 2 % visée par la Banque centrale européenne. Mais la réalité est un peu plus complexe.

Ce que ça raconte sur l’économie française :

1. Une croissance anémique

Avec une croissance du PIB de zéro virgule quatre pour cent, la France ne crève pas l’écran. On est loin du rebond post-Covid qu’on avait vu en 2021 et 2022. Cela traduit une économie qui tourne au ralenti. L’investissement privé stagne, la consommation des ménages fléchit légèrement, et les marges de manœuvre budgétaires de l’État sont très limitées.

2. Une inflation qui reflue, mais à quel prix ?

L’inflation reste modérée, certes, mais elle pèse encore sur les ménages. Les salaires n’ont pas forcément suivi le même rythme que la hausse des prix de l’énergie, des biens alimentaires ou du logement ces deux dernières années. Donc même si elle ralentit, le pouvoir d’achat a déjà été bien entamé.

3. Un marché du travail sous tension

Le chômage reste stable (autour de 7,4 %), mais certaines projections évoquent une possible remontée vers 8 % d’ici la fin de l’année. Avec la croissance molle et la baisse de la consommation, certains secteurs pourraient commencer à licencier ou geler les embauches.

4. Des finances publiques sous pression

La dette publique dépasse les cent quinze pour cent du PIB et le déficit reste au-delà de quatre pour cent. Cela limite fortement les possibilités d’action du gouvernement, que ce soit pour relancer l’économie ou baisser les impôts.

🤔 Alors, la France est-elle dans le dur ?

Disons qu’elle est sur un fil. Pas de catastrophe immédiate, mais pas de vraie dynamique non plus. Elle est coincée entre une inflation qui ne retombe pas aussi vite que prévu, une croissance qui patine, et une dette qui plombe les finances. Le tout dans un contexte international incertain (hausse des taux, tensions géopolitiques, guerre commerciale entre grandes puissances…).

Le résumé de l’actualité économique et financière de la semaine chaque Dimanche https://www.youtube.com/@lactionnaire

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