Je me suis installé à Dubaï fin 2020. Je n’avais pas de plan gravé dans le marbre, seulement une intuition : c’est ici que je devais écrire la suite. Ce que je ne savais pas encore, c’est que cette ville allait transformer bien plus que mon cadre de vie. Elle allait changer ma manière d’entreprendre.
La première chose que Dubaï m’a apprise, c’est l’urgence de penser en grand. Ici, on ne vous regarde pas bizarrement parce que vous avez des objectifs ambitieux. Au contraire. Les gens que vous croisez au quotidien — entrepreneurs, investisseurs, créatifs — ont souvent une vision à 5 ou 10 ans. Ils parlent d’expansion internationale, de stratégie long terme, d’impact global. Cette énergie est contagieuse.
Ensuite, j’ai compris que dans un environnement ultra-compétitif, la structure devient un avantage décisif. J’ai lancé RGI Enterprises pour répondre à un vrai besoin : aider les entrepreneurs à avoir des fondations solides — branding, acquisition, aspects légaux — pour pouvoir croître sans se disperser. Dubaï m’a poussé à professionnaliser tout ce que je faisais, à penser comme un chef d’entreprise, pas juste comme un marketer agile.
Mais l’enseignement le plus précieux, c’est peut-être celui de la fluidité. Ici, tout évolue vite. Les opportunités changent, les règles s’adaptent, les tendances passent. Si vous restez rigide, vous perdez du temps. Si vous êtes attentif, mobile et stratège, alors Dubaï devient un terrain de jeu extraordinaire. C’est dans cet esprit que j’ai lancé Mailswap, une solution d’IA pour le service client, née d’une observation très simple : les marques perdent trop de temps et d’argent à mal gérer leur relation client. L’IA peut corriger ça, à condition de bien l’utiliser.
Je ne dis pas que tout est facile ici. Au contraire. Dubaï peut aussi être brutale. Si vous n’avancez pas, vous êtes vite dépassé. Mais c’est cette pression saine qui vous pousse à mieux vous entourer, à apprendre plus vite, à remettre vos certitudes en question. Et à toujours chercher à délivrer.
Ce que j’apprécie le plus, c’est la diversité. Culturelle, intellectuelle, humaine. J’ai travaillé avec des profils du monde entier. Et cette ouverture constante m’a appris l’humilité. On ne détient jamais toutes les réponses, mais on peut toujours apprendre de l’autre.
Enfin, Dubaï m’a confirmé que l’entrepreneuriat, ce n’est pas une destination, c’est un rythme de vie. Un cycle fait de phases d’intensité, de pauses, de réinventions. J’ai vendu la majorité de mes boutiques e-commerce, puis Maison Burj Dubai en 2023, non pas parce que j’étais au bout, mais parce que je voulais passer à autre chose, avec plus de focus, plus d’impact.
Aujourd’hui, je construis moins pour moi que pour les autres. Je veux que ce que je développe soit utile, structurant, pérenne. Dubaï m’a aidé à aligner mon ambition avec mes valeurs.
Et ça, aucune école ne me l’aurait enseigné.
— Adam Guez